En 1959, sur une route désolée en Patagonie, un médecin allemand pas comme les autres croise une famille argentine ordinaire et lui propose de faire route ensemble, afin d’être moins isolés. Ce médecin n’est autre que Josef Menguele. Très vite, il est fasciné par l’un des enfants, une jeune fille qui porte le doux nom de Lilith et qui est bien trop petite pour son âge. La fascination semble réciproque : elle ne peut quitter des yeux cet homme si cultivé et sophistiqué. Alors, quand il s’installe finalement dans la pension fraîchement ouverte par sa famille d’accueil, tout s’accélère. Surtout lorsque la mère de famille accouche de deux fragiles petites jumelles qu’il faut soigner. Traqué par des agents israéliens, il continue pourtant à vivre tranquillement, allant même jusqu’à investir dans le projet d’usine de poupées du père. Des poupées parfaites. Aryennes.
Contrairement à Wakolda.
Wakolda, quatrième roman de Lucía Puenzo, nous entraîne au coeur d’une société argentine infiltrée par l’émigration nazie. En immergeant la figure énigmatique de Menguele dans la vie quotidienne, Lucía Puenzo s’appuie sur les détails les moins visibles de sa personnalité pour faire ressortir avec une grande subtilité l’horreur de sa pensée profonde. Un roman captivant qui entraîne le lecteur sur les routes de la mémoire.