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Une liaison philosophique

Yaëlle Sibony Malpertu

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Papier25,00 €Numérique14,99 €
Cet ouvrage analyse la dimension thérapeutique qui sous-tend l’ensemble de la Correspondance entre Descartes et la princesse Élisabeth, fille aînée du roi déchu Frédéric V de Bohême – aussi surnommé « roi d’un hiver ». Sur fond d’exil aux Pays-Bas, l’un pour se libérer de tout carcan social, l’autre à cause de la guerre de trente ans, Descartes et Élisabeth cherchent ensemble quelles réactions avoir face aux événements traumatiques de l’existence et comment se les approprier en tant que sujets. Descartes met en pratique sa théorie du « contentement », et va jusqu’à dévoiler à la princesse les secrets de son équilibre physique et psychique. Quant à Élisabeth, c’est une femme qui a le courage d’affronter ses symptômes en tâchant de les connaître, d’en comprendre le sens et les enjeux profonds. Sa sensibilité la pousse à une exigence intellectuelle accrue, qu’elle satisfait en partie grâce à sa rencontre avec Descartes à qui elle demande de l’aider à se guérir. Descartes lui permet d’accéder à elle-même, explicitant dans ses lettres non plus la notion de dualisme mais celle d’union de l’âme avec le corps, montrant dans quel registre penser le « vrai homme ».
Par leur honnêteté intellectuelle et le lien transférentiel qui s’établit, ils donnent accès à certains mécanismes des passions, abordent la complexité des liens intersubjectifs.
Élisabeth va conduire Descartes à élaborer sa théorie des passions en prenant appui sur le vécu ; leur union épistolaire donnera naissance au traité des Passions de l’âme.