Dans ce nouveau roman, Hubert Mingarelli met en scène des soldats d’une compagnie isolée en Pologne, dont la mission est impossible. Soit ils participent chaque jour aux exécutions sommaires, soit ils sont envoyés dans la campagne alentour pour en ramener « un », c’est-à-dire un Juif, qu’ils devront ensuite livrer à leur supérieur et donc à la mort.
Trois hommes, las des fusillades, prennent la route un matin, et avancent péniblement dans la neige, le ventre vide et les pensées tournées vers leur vie civile, sans autre choix que de prendre part à une chasse à l’homme à laquelle ils ne croient pas.
Ce jour-là, ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt et, soucieux de se nourrir et de retarder leur retour au camp, ils vont procéder dans une maison abandonnée à la laborieuse préparation d’un repas avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d’eau. Ils en viennent à brûler le banc sur lequel ils sont assis, ainsi que la porte derrière laquelle ils ont isolé le Juif. Le tour de force d’Hubert Mingarelli constitue à mettre autour d’une table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais de passage dont l’antisémitisme affiché va, contre toute attente, réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie.
Se posent alors des questions monstrueuses : Faut-il proposer au Juif de manger ? Et, une fois le repas partagé, faut-il le ramener ou le libérer ?
C’est ici qu’Hubert Mingarelli, dans son style sobre et précis, met le lecteur face à sa conscience et la logique meurtrière à laquelle sont soumis ces hommes. En convoquant la peur, la raison, l’espoir, la folie et l’humanité contenus en chacun d’entre nous.
Trois hommes, las des fusillades, prennent la route un matin, et avancent péniblement dans la neige, le ventre vide et les pensées tournées vers leur vie civile, sans autre choix que de prendre part à une chasse à l’homme à laquelle ils ne croient pas.
Ce jour-là, ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt et, soucieux de se nourrir et de retarder leur retour au camp, ils vont procéder dans une maison abandonnée à la laborieuse préparation d’un repas avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d’eau. Ils en viennent à brûler le banc sur lequel ils sont assis, ainsi que la porte derrière laquelle ils ont isolé le Juif. Le tour de force d’Hubert Mingarelli constitue à mettre autour d’une table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais de passage dont l’antisémitisme affiché va, contre toute attente, réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie.
Se posent alors des questions monstrueuses : Faut-il proposer au Juif de manger ? Et, une fois le repas partagé, faut-il le ramener ou le libérer ?
C’est ici qu’Hubert Mingarelli, dans son style sobre et précis, met le lecteur face à sa conscience et la logique meurtrière à laquelle sont soumis ces hommes. En convoquant la peur, la raison, l’espoir, la folie et l’humanité contenus en chacun d’entre nous.