« Beaucoup d’écrivains ont parlé de la joie, mais comme l’illumination d’un instant destiné à s’évanouir ou déjà derrière eux. La pensée respire mieux dans la cage du désespoir, elle ne s’en échappe que pour y revenir en vitesse, peut-être par confort d’habitude. Il m’a fallu lire Horace, remonter à l’Antiquité pour trouver sous la poussière des siècles une écriture qui s’attache à communiquer le bonheur de vivre, non plus solitaire, non plus séparé, non plus mystique mais communautaire. Non plus exceptionnel mais quotidien. Une écriture qui non seulement justifie le bonheur par une philosophie, mais où l’auteur se livre lui-même en tant qu’objet, en tant qu’exemple. Horace fait du bonheur de vivre le métier de vivre et le métier d’écrire. Il soulève mon émotion, ma reconnaissance. J’ai besoin de lui. J’ai voulu de toutes mes forces le comprendre. »