La Trilogie de la différence, comprenant Essaim, L’Homme plié et Cithéron, réunit l’œuvre théâtrale à ce jour du philosophe Antonio Negri.
La première pièce Essaim – didactique du militant –, qui date de 2004, se confronte à la tradition du théâtre didactique de Bertolt Brecht et Heiner Müller. Elle se déploie sur quatre séquences et douze tableaux. L’homme et le chœur en sont les protagonistes. L’homme, au début de la pièce, pétrifié par l’indignation, se détermine à la violence. Le chœur en prend acte. La parole les saisit l’un et l’autre, perturbe, intercède, et se fait expression commune. L’homme, par ce dialogue, s’affranchit des affects malheureux, et envisage de nouveaux modes de vie et de résistance.
La deuxième pièce L’Homme plié – didactique du rebelle –, qui date de 2005, se déroule en Italie, aux premiers jours de la guerre et se termine au printemps 1945. Un homme se plie « face aux fascismes qui toujours resurgissent » pour ne pas se briser. Les passions les plus joyeuses naîtront de son refus et de sa résistance. Contexte et paysage se trouveront à jamais modifiés par son action.
Enfin, la tragédie Cithéron – didactique de l’exode – , qui date de 2006, est une libre interprétation des Bacchantes, d’Euripide. Ici, l’espérance de l’exode sombre dans la tragédie, et sa didactique se concentre sur trois figures de la condition humaine : kairòs (pour Dionysos), tempestus (pour Agavé), et typhon (pour Penthée). Trois mots qui, dans des langues et en des temps différents, expriment la décision théorique, le drame éthique et la folie politique qui hantent alternativement le cœur de celui qui a choisi l’exode.
Dans Trilogie de la différence, la rencontre entre théâtre et philosophie ne repose pas sur des arguments ou sur des figures déployées, mais dépend du langage et de sa transformation. Langage, temps, résistance, création, les mots prennent corps et anticipent le commun.
La première pièce Essaim – didactique du militant –, qui date de 2004, se confronte à la tradition du théâtre didactique de Bertolt Brecht et Heiner Müller. Elle se déploie sur quatre séquences et douze tableaux. L’homme et le chœur en sont les protagonistes. L’homme, au début de la pièce, pétrifié par l’indignation, se détermine à la violence. Le chœur en prend acte. La parole les saisit l’un et l’autre, perturbe, intercède, et se fait expression commune. L’homme, par ce dialogue, s’affranchit des affects malheureux, et envisage de nouveaux modes de vie et de résistance.
La deuxième pièce L’Homme plié – didactique du rebelle –, qui date de 2005, se déroule en Italie, aux premiers jours de la guerre et se termine au printemps 1945. Un homme se plie « face aux fascismes qui toujours resurgissent » pour ne pas se briser. Les passions les plus joyeuses naîtront de son refus et de sa résistance. Contexte et paysage se trouveront à jamais modifiés par son action.
Enfin, la tragédie Cithéron – didactique de l’exode – , qui date de 2006, est une libre interprétation des Bacchantes, d’Euripide. Ici, l’espérance de l’exode sombre dans la tragédie, et sa didactique se concentre sur trois figures de la condition humaine : kairòs (pour Dionysos), tempestus (pour Agavé), et typhon (pour Penthée). Trois mots qui, dans des langues et en des temps différents, expriment la décision théorique, le drame éthique et la folie politique qui hantent alternativement le cœur de celui qui a choisi l’exode.
Dans Trilogie de la différence, la rencontre entre théâtre et philosophie ne repose pas sur des arguments ou sur des figures déployées, mais dépend du langage et de sa transformation. Langage, temps, résistance, création, les mots prennent corps et anticipent le commun.