« La première bataille d’un chasseur de virus est celle qu’il doit mener contre le temps. Il ne faut pas être trop en retard pour pouvoir sauver le plus grand nombre, mais pour des raisons qui sont moins bonnes, il ne faut pas non plus être trop en avance…» Lorsqu’il écrit ces mots, il y a vingt-cinq ans, le Pr Jean Claude Chermann vient de découvrir, avec son équipe de l’Institut Pasteur, le virus du Sida. Après une incroyable traque digne d’une enquête de polar, il est enfin parvenu à identifier le plus grand tueur en série de tous les temps. Cette découverte, qui aurait dû être pour lui une consécration, marque le début d’un parcours du combattant, semé de pièges et d’embûches. Car si les lois de la science sont immuables, elles ne rejoignent pas toujours celles de l’argent et des hommes.
Au travers de ses entretiens avec Olivier Galzi, Jean-Claude Chermann revient sur le parcours atypique d’un homme qui s’est construit à coup d’intuitions, sortant des sentiers battus par les autres, une attitude qui lui a souvent valu l’inimitié de ceux qui n’aiment pas que l’on s’écarte du troupeau : son premier poste à l’Inserm, son entrée à Pasteur, ses recherches, la querelle avec le Pr Gallo pour la paternité de la découverte du VIH, ses déceptions, ses coups de gueule – il démissionne de l’Institut Pasteur – et jusqu’à ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Nobel » qui le voit écarté d’un prix récompensant une découverte effectuée dans son propre laboratoire, sous sa direction.
Jean-Claude Chermann n’a aujourd’hui aucune amertume, aucun regret, mais un espoir, celui de trouver un vaccin. Après vingt ans de recherches et neuf études cliniques totalisant 2 515 patients, il a compris pourquoi 30 % des patients infectés par le VIH sont naturellement protégés et ne développent pas la maladie. C’est sur ces dernières découvertes qu’il s’appuie pour l’élaboration d’un vaccin, découvertes qui semblent intéresser de plus en plus de scientifiques, en particulier aux Etats-Unis. Nul n’est prophète en son pays…
Au travers de ses entretiens avec Olivier Galzi, Jean-Claude Chermann revient sur le parcours atypique d’un homme qui s’est construit à coup d’intuitions, sortant des sentiers battus par les autres, une attitude qui lui a souvent valu l’inimitié de ceux qui n’aiment pas que l’on s’écarte du troupeau : son premier poste à l’Inserm, son entrée à Pasteur, ses recherches, la querelle avec le Pr Gallo pour la paternité de la découverte du VIH, ses déceptions, ses coups de gueule – il démissionne de l’Institut Pasteur – et jusqu’à ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Nobel » qui le voit écarté d’un prix récompensant une découverte effectuée dans son propre laboratoire, sous sa direction.
Jean-Claude Chermann n’a aujourd’hui aucune amertume, aucun regret, mais un espoir, celui de trouver un vaccin. Après vingt ans de recherches et neuf études cliniques totalisant 2 515 patients, il a compris pourquoi 30 % des patients infectés par le VIH sont naturellement protégés et ne développent pas la maladie. C’est sur ces dernières découvertes qu’il s’appuie pour l’élaboration d’un vaccin, découvertes qui semblent intéresser de plus en plus de scientifiques, en particulier aux Etats-Unis. Nul n’est prophète en son pays…