Le cinquième et dernier volume de La Grande Intrigue, Time to turn, prend une légère teinte d’anticipation ; l’action se déroule au-delà de l’année 2010. On est déjà dans World V, le monde délocalisé prévu par le mystérieux « Charlemagne ». C’est toujours notre monde, un peu aggravé. « Time to turn » est un message publicitaire lancé par un leader des réseaux numériques, et qui rencontre un écho exceptionnel. Le « turn », c’est changer de vie, d’habitudes, de références, de culture, de pays, de comportement. Cela peut être la métamorphose, l’ouverture à l’innovation, l’aventure… aussi bien que l’abandon, le reniement, la trahison. On ne sait pas. Mais le concept éclaire la vie ou la mort des personnages.
Le fil conducteur est constitué par deux histoires amoureuses, en contrepoint. Greg Rubien rencontre Clara, ancienne disciple et confidente de « Charlemagne ». C’est d’abord une belle histoire d’amour, et puis cela se transforme (turn !) : Greg découvre en lui une puissance de jalousie irrésistible. Cette obsession empoisonne peu à peu leur histoire. Clara s’enfuit.
Dans le même temps, Nicolas, son père, parti faire de l’urbanisme en Afrique (turn), noue une liaison avec une nommée Anne-Lise, project manager de l’entreprise Aelys qui fournit des transports, des adductions d’eau et du numérique. À l’inverse de l’histoire naïve et sincère que vit son fils, c’est une relation entre deux personnes dites « adultes », plus ou moins désillusionnées, qui au fond n’y croient pas elles-mêmes et, après quelques plaisirs, s’offriront surtout de la déception. Nicolas se reproche d’être infidèle à Louise mais ne trouve pas de raisons suffisantes pour agir autrement. Dans quelle mesure sommes-nous capable d’amour ? C’est la question qui inaugurait le tome IV.
Cependant François Rubien, l’ancien vétérinaire de Villefleurs, est mort en 2009, laissant deux maisons, celle de Villefleurs et celle de Vernery-sur-Arre, qu’il tenait de son épouse. Emmanuelle, une des soeurs de Nicolas, après avoir gagné beaucoup d’argent en développant la chaîne de prêt-à-porter Celiman, va se réinstaller dans la maison de famille à Vernery. Elle semble se muer ainsi en une sorte de figure tutélaire, préservant tant bien que mal un lien entre passé et présent.
« “Homère ne conclut pas, la Bible ne conclut pas”, notait Flaubert. Eh bien moi non plus. Il n’y a aucune élucidation finale dans La Grande Intrigue, pas de grand secret, pas de thèse. On y a parlé de ce monde et de ses transformations, des morts et des vivants, des pères et des fils, de l’origine et du turn, de l’amour ou de son absence. Je crois bien que j’ai terminé. » F. T.
Le fil conducteur est constitué par deux histoires amoureuses, en contrepoint. Greg Rubien rencontre Clara, ancienne disciple et confidente de « Charlemagne ». C’est d’abord une belle histoire d’amour, et puis cela se transforme (turn !) : Greg découvre en lui une puissance de jalousie irrésistible. Cette obsession empoisonne peu à peu leur histoire. Clara s’enfuit.
Dans le même temps, Nicolas, son père, parti faire de l’urbanisme en Afrique (turn), noue une liaison avec une nommée Anne-Lise, project manager de l’entreprise Aelys qui fournit des transports, des adductions d’eau et du numérique. À l’inverse de l’histoire naïve et sincère que vit son fils, c’est une relation entre deux personnes dites « adultes », plus ou moins désillusionnées, qui au fond n’y croient pas elles-mêmes et, après quelques plaisirs, s’offriront surtout de la déception. Nicolas se reproche d’être infidèle à Louise mais ne trouve pas de raisons suffisantes pour agir autrement. Dans quelle mesure sommes-nous capable d’amour ? C’est la question qui inaugurait le tome IV.
Cependant François Rubien, l’ancien vétérinaire de Villefleurs, est mort en 2009, laissant deux maisons, celle de Villefleurs et celle de Vernery-sur-Arre, qu’il tenait de son épouse. Emmanuelle, une des soeurs de Nicolas, après avoir gagné beaucoup d’argent en développant la chaîne de prêt-à-porter Celiman, va se réinstaller dans la maison de famille à Vernery. Elle semble se muer ainsi en une sorte de figure tutélaire, préservant tant bien que mal un lien entre passé et présent.
« “Homère ne conclut pas, la Bible ne conclut pas”, notait Flaubert. Eh bien moi non plus. Il n’y a aucune élucidation finale dans La Grande Intrigue, pas de grand secret, pas de thèse. On y a parlé de ce monde et de ses transformations, des morts et des vivants, des pères et des fils, de l’origine et du turn, de l’amour ou de son absence. Je crois bien que j’ai terminé. » F. T.