Quel est mon nom ? s’interroge l’auteur, Melvil Poupaud, qui est aussi le narrateur.
Il suffit de songer à la filmographie de celui qui fit ses premiers pas au cinéma à l’âge de 11 ans dans La Ville des pirates (Raúl Ruiz) pour connaître son nom. Doillon, Ozon, Desplechin, et plus récemment James Ivory et Zoe R. Cassavetes ; la liste est longue.
Et pourtant, ce n’est pas un livre sur le cinéma, ce n’est pas une autobiographie. Quel est mon nom ? est un objet. L’une de ces boîtes dans lesquelles on séquestre parfois sans distinction les indices d’une trajectoire intime. Journaux d’adolescence, cartes postales, collages, photographies, talismans… Melvil Poupaud a délivré ses « effets personnels » et les a assemblés, dans la tentative éperdue de leur donner du sens.
Mais où trouver le ciment qui, de l’enfance à la vie d’homme, fera de ces souvenirs épars une traversée des âges cohérente et sensible, conviant à la même table le jeune garçon baigné d’images, de cinéma, l’adolescent fou de poésie, de mots, de musique, et l’adulte, produit des deux premiers, père en recherche du père et âme errante des abords du Jourdain quêtant la trentaine passée le sacrement du baptême ? Car Quel est mon nom ? est le récit d’un apprentissage. Celui de l’amour et de la connaissance. Celui d’un acteur qui, toujours, incarne des personnages sans pouvoir définir son rôle, sa place, la vraie.
On découvrira le ciment de ces vestiges d’existence dans la richesse des procédés littéraires.
Melvil Poupaud, pour dire ceux qui, vivants et absents, l’ont fait grandir, pour dire aussi le métier d’acteur, a convoqué le roman, le conte, flirté avec le fantastique. Dans cette épopée, on croisera Chantal (la mère), Yarol (le frère), Chiara (la première amoureuse), l’oncle Jack, et même Lacan, Rohmer, le batteur de Trust, sans oublier l’irremplaçable Serge Daney, tous protagonistes et « adjuvants » d’un conte illuminé.
Ainsi se déploie, élégant et fasciné, Quel est mon nom ?, comme une quête du Graal en forme de quête identitaire.
Il suffit de songer à la filmographie de celui qui fit ses premiers pas au cinéma à l’âge de 11 ans dans La Ville des pirates (Raúl Ruiz) pour connaître son nom. Doillon, Ozon, Desplechin, et plus récemment James Ivory et Zoe R. Cassavetes ; la liste est longue.
Et pourtant, ce n’est pas un livre sur le cinéma, ce n’est pas une autobiographie. Quel est mon nom ? est un objet. L’une de ces boîtes dans lesquelles on séquestre parfois sans distinction les indices d’une trajectoire intime. Journaux d’adolescence, cartes postales, collages, photographies, talismans… Melvil Poupaud a délivré ses « effets personnels » et les a assemblés, dans la tentative éperdue de leur donner du sens.
Mais où trouver le ciment qui, de l’enfance à la vie d’homme, fera de ces souvenirs épars une traversée des âges cohérente et sensible, conviant à la même table le jeune garçon baigné d’images, de cinéma, l’adolescent fou de poésie, de mots, de musique, et l’adulte, produit des deux premiers, père en recherche du père et âme errante des abords du Jourdain quêtant la trentaine passée le sacrement du baptême ? Car Quel est mon nom ? est le récit d’un apprentissage. Celui de l’amour et de la connaissance. Celui d’un acteur qui, toujours, incarne des personnages sans pouvoir définir son rôle, sa place, la vraie.
On découvrira le ciment de ces vestiges d’existence dans la richesse des procédés littéraires.
Melvil Poupaud, pour dire ceux qui, vivants et absents, l’ont fait grandir, pour dire aussi le métier d’acteur, a convoqué le roman, le conte, flirté avec le fantastique. Dans cette épopée, on croisera Chantal (la mère), Yarol (le frère), Chiara (la première amoureuse), l’oncle Jack, et même Lacan, Rohmer, le batteur de Trust, sans oublier l’irremplaçable Serge Daney, tous protagonistes et « adjuvants » d’un conte illuminé.
Ainsi se déploie, élégant et fasciné, Quel est mon nom ?, comme une quête du Graal en forme de quête identitaire.