Les trains de nuit ont offert à Éric Faye ses premières insomnies heureuses. Moscou, Prague, Split, Sarajevo, Berlin, Pékin? autant de nuits blanches partagées avec le « petit peuple du couloir » : fumeurs, noctambules, bavards impénitents. Espace privilégié où le temps semble s?arrêter, le wagon-lit est un lieu de rêverie et de rencontres, le voyage en train un condensé de l?existence, avec ses séparations et son terminus. De Hitchcock à Lars von Trier, la magie opère, le cinéma s?est emparé de ce cadre propice au mystère. Au fil de ses souvenirs parfois incertains et terriblement romanesques, l?auteur nous entraîne dans un labyrinthe littéraire et insolite. À bord de La Flèche rouge ou du Kafka express, nous traversons des frontières aujourd?hui disparues, des empires rayés de la carte, des bouts du monde ignorés. Il nous offre cet éloge de la lenteur, de la contemplation et du nomadisme, désormais en voie de disparition. .