Nadia Guerra est une jeune femme qui se bat contre l’oubli et l’immobilisme. Animatrice de radio, elle se fait le porte-parole d’une Cuba de l’ombre, sensuelle et rebelle. Elle obtient une bourse pour Paris. Elle quitte son île, son père, pour se rendre dans la Ville lumière, lieu de tous ses fantasmes. Mais l’art n’est pas sa seule motivation : elle part aussi pour revoir sa mère, Albis Torres, qui l’a abandonnée alors qu’elle n’avait que dix ans pour fuir à l’autre bout du monde. Elle va finalement la rattraper à Moscou. Mariée. Mais sans mémoire de sa vie passée, présente et future. Alzheimer. Refusant de la laisser là, perdue et désorientée, Nadia va la ramener dans son pays natal. En fouillant dans ses affaires, elle va retrouver, perdu parmi les livres interdits, le journal que cette femme tenait à Cuba à la veille de la Révolution. Elle donne ainsi à entendre le son de cette époque déterminante et y dresse notamment le portrait de Celia Sanchez, cette héroïne révolutionnaire qui fut la première épouse de Castro.
Mère Cuba, dans la lignée de Tout le monde s’en va, fait le lien entre l’intime et la fiction, entre l’Histoire et l’histoire, nous immergeant dans le cœur d’une génération qui porte un héritage révolutionnaire fatidique, aussi lourd que fascinant. En variant les registres et les procédés littéraires (dialogues, poèmes, chansons, journaux), l’écrivain met à nu la mémoire de la nation cubaine tout entière, qui nous dévoile ici son âme.
Mère Cuba, dans la lignée de Tout le monde s’en va, fait le lien entre l’intime et la fiction, entre l’Histoire et l’histoire, nous immergeant dans le cœur d’une génération qui porte un héritage révolutionnaire fatidique, aussi lourd que fascinant. En variant les registres et les procédés littéraires (dialogues, poèmes, chansons, journaux), l’écrivain met à nu la mémoire de la nation cubaine tout entière, qui nous dévoile ici son âme.