Ils se sont connus à dix-sept ans. Ils étaient tendres et confiants dans leur amour. Après vingt-sept ans de vie commune, c’est un couple uni malgré les épreuves. Quand par une nuit claire et scintillante d’avril il met fin à ses jours, elle se sent abandonnée et trahie.
Comment comprendre et justifier la brutalité de ce geste ? Comment assumer le quotidien de deux enfants quand tout s’effondre, quand la famille s’éloigne et que les portes se ferment ? Comment répondre sans maladresse à ceux qui voudraient nous aider ?
L’effacement est un texte à vif, émouvant et âpre, parfois rude et sévère. Passant du « tu » au « il », Catherine Séher dessine le portrait d’un homme qui n’a pu accepter ses échecs professionnels, ses espoirs déçus dans une société qui se délite. De la complicité des jours heureux à la désertion finale, elle reprend le fil d’une histoire qu’elle est désormais seule à écrire avant que ne s’effacent la voix et les traits de P***.