Liane se demande parfois pourquoi elle ne se sent pas tout à fait une fille. Parce qu'il n'y a pas d'homme à la maison, lui répond son amie Roselyne. Liane grandit en effet dans un univers de femmes, qui ont appris depuis toujours à vivre sans les hommes. Aucune trace de regret, aucune rancune de leur départ. Un jour, Christine, la mère de Liane, s'arrête brusquement de travailler, dérive vers la dépression, et c'est Liane qui la prend en charge, devient la mère de sa mère, en compagnie d'Eva, la femme de ménage. Puis Huguette, la grand-mère de Liane, renaît auprès de Christine, dont elle finit par s'occuper. Comme si la force de l'une était faite de la faiblesse de l'autre, dans une sorte de solidarité naturelle de la chair. Le lien entre elles, c'est aussi Dallas, dont toutes regardent les épisodes, même Liliane, l'arrière-grand-mère qui survit à peine dans sa maison de retraite, même Ghania, la femme soumise et silencieuse de l'épicier Hassan.
Le corps de Liane est un livre où l'on se pose inlassablement une question grave et simple : c'est quoi une fille ? Avec une discrétion bienveillante et lucide de grande soeur invisible, l'auteur suit la jeunesse de Liane, son chemin naturel vers la féminité.
Le corps de Liane est un livre où l'on se pose inlassablement une question grave et simple : c'est quoi une fille ? Avec une discrétion bienveillante et lucide de grande soeur invisible, l'auteur suit la jeunesse de Liane, son chemin naturel vers la féminité.