Quatre frères de deux mères différentes.
Trois seront rois, dont l’un à deux reprises. Le destin tumultueux de leur fratrie, celle des Béni Hachem, les Hachémites, traverse et résume un siècle d’histoire du Moyen-Orient.
Rien n’y manque : les rivalités entre impérialismes ottoman, anglais et français, l’Arabie, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, le sionisme, la Première et la Seconde Guerre mondiales, la lutte contre les projets nazis à Bagdad, Glubb Pacha et sa « Légion arabe », la fondation de l’État hébreu, le sort tragique des Palestiniens. Et, au milieu des guérillas et des révolutions, le pétrole.
Winston Churchill, Lawrence d’Arabie, Ibn Séoud, le chef des terribles guerriers wahabbites, Ben-Gourion, le premier président israélien, Nasser l’Égyptien, le grand mufti de Jérusalem, implacable ennemi des Juifs et des Hachémites, Saint-John Philby, père du futur espion soviétique Kim Philby, Gertrude Bell…
Avec leur père, le chérif de La Mecque, les Hachémites lancent, aux côtés de Lawrence d’Arabie, la guérilla de 1916-1918 contre les Turcs. Ils veulent un royaume arabe unifié sous la coupe de leur famille.
L’aîné, Ali (1879-1935), dernier roi du Hedjaz – la partie occidentale de la péninsule arabique qui abrite les villes saintes de Médine et de La Mecque –, va en être banni par Ibn Séoud. Les Hachémites ont perdu la terre sacrée de l’islam.
Favori de Lawrence d’Arabie, Fayçal (1885-1933) devient roi de Syrie. Mais l’armée française le chasse de Damas.
Spolié de sa couronne, Abdallah (1882-1951), le cadet, devra se contenter de la Jordanie. Assassiné devant la mosquée d’Omar, à Jérusalem, par un Palestinien pour sa modération envers Israël auquel il a pourtant livré une guerre, c’est son petit-fils, le roi Hussein, qui va lui succéder.
L’héritier de Fayçal, Ghazi Ier, meurt dans accident d’automobile à la veille de la Seconde Guerre mondiale qui menace le trône et voit les nazis tendre la main aux nationalistes arabes.
Seul échappe au massacre le petit dernier, Zaïed (1898-1972), ambassadeur d’Irak à Londres. La saga se conclut, en février 1999, avec la mort d’Hussein de Jordanie. Ç’en est fini du rêve hachémite, mais il aura beaucoup contribué à façonner le Moyen-Orient que nous connaissons aujourd’hui.
Trois seront rois, dont l’un à deux reprises. Le destin tumultueux de leur fratrie, celle des Béni Hachem, les Hachémites, traverse et résume un siècle d’histoire du Moyen-Orient.
Rien n’y manque : les rivalités entre impérialismes ottoman, anglais et français, l’Arabie, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, le sionisme, la Première et la Seconde Guerre mondiales, la lutte contre les projets nazis à Bagdad, Glubb Pacha et sa « Légion arabe », la fondation de l’État hébreu, le sort tragique des Palestiniens. Et, au milieu des guérillas et des révolutions, le pétrole.
Winston Churchill, Lawrence d’Arabie, Ibn Séoud, le chef des terribles guerriers wahabbites, Ben-Gourion, le premier président israélien, Nasser l’Égyptien, le grand mufti de Jérusalem, implacable ennemi des Juifs et des Hachémites, Saint-John Philby, père du futur espion soviétique Kim Philby, Gertrude Bell…
Avec leur père, le chérif de La Mecque, les Hachémites lancent, aux côtés de Lawrence d’Arabie, la guérilla de 1916-1918 contre les Turcs. Ils veulent un royaume arabe unifié sous la coupe de leur famille.
L’aîné, Ali (1879-1935), dernier roi du Hedjaz – la partie occidentale de la péninsule arabique qui abrite les villes saintes de Médine et de La Mecque –, va en être banni par Ibn Séoud. Les Hachémites ont perdu la terre sacrée de l’islam.
Favori de Lawrence d’Arabie, Fayçal (1885-1933) devient roi de Syrie. Mais l’armée française le chasse de Damas.
Spolié de sa couronne, Abdallah (1882-1951), le cadet, devra se contenter de la Jordanie. Assassiné devant la mosquée d’Omar, à Jérusalem, par un Palestinien pour sa modération envers Israël auquel il a pourtant livré une guerre, c’est son petit-fils, le roi Hussein, qui va lui succéder.
L’héritier de Fayçal, Ghazi Ier, meurt dans accident d’automobile à la veille de la Seconde Guerre mondiale qui menace le trône et voit les nazis tendre la main aux nationalistes arabes.
Seul échappe au massacre le petit dernier, Zaïed (1898-1972), ambassadeur d’Irak à Londres. La saga se conclut, en février 1999, avec la mort d’Hussein de Jordanie. Ç’en est fini du rêve hachémite, mais il aura beaucoup contribué à façonner le Moyen-Orient que nous connaissons aujourd’hui.