Quatre nouvelles qui sont aussi des contes. Amour-passion, amour-sacrifice, amour-douleur. Des jeunes filles meurent d'aimer, vivent d'amour.
Dans La rose rouge, une vieille femme, sur son lit de mort, raconte à Marie Noël l'histoire de son plus grand amour. Elle était adolescente et s'était liée d'amitié avec une camarade de classe, Rachel. Mais cette amitié va se transformer en passion, et la narratrice sera même dévorée de jalousie quand Rachel la délaissera pour une autre. Hymne au véritable amour qui est dépassement de soi, telle est La rose rouge. Marie Noël y fait une peinture extrêmement fine des amours/amitiés adolescentes.
La Rédemption de la fontaine et Le Noël de l'oiseau mort sont deux contes véritables. D'une part l'histoire d'une fontaine souillée par un mensonge et qui cherche à se purifier ; de l'autre une jeune fille que le malheur a tuée et qui a, à la place du coeur, une colombe poignardée.
L'âme en peine enfin raconte l'histoire de David et de Théa qui s'aiment d'amour fou et qui pour cela abandonnent, elle son vieux mari, lui Natalène, une jeune fille qui en meurt. Mais elle ne sera vraiment délivrée de la vie que si elle retrouve les serments donnés jadis à David. En attendant, elle est l'âme en peine.
Le lyrisme simple de Marie Noël, sa tendresse, la qualité de son émotion parlent au coeur, et dans La rose rouge elle s'affirme comme un des grands poètes de ce siècle.
Marie Noël est née à Auxerre en 1883. Elle y a toujours vécu et y est morte en 1967. Entre autres distinctions, elle a reçu le grand prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre (publiée aux Editions Stock).