LA MALEDICTION
Juin 1991 à Alger : les intégristes viennent de lancer une grève insurrectionnelle dans le but affiché de prendre le pouvoir, et ont ordonné à leurs troupes d'occuper les places publiques de la capitale. Afin de soigner leurs nervis blessés au cours des affrontements, ils prennent le contrôle du plus grand hôpital d'Alger et y instaurent un ordre qui préfigure celui qu'ils veulent imposer au pays entier.
Là exerce Kader, un jeune obstétricien qui va jouer sa vie dans cette tourmente. Là se retrouvent Saïd, l'intellectuel désabusé ; Palsec, figure gouailleuse et pathétique de Gavroche algérois ; Louisa et l'espoir, pour Kader, d'un bonheur nouveau, et Si Morice, l'étrange vieillard qui égrène les souvenirs du temps du maquis et de la lutte pour l'indépendance.
Ainsi s'imbriquent, dans ce récit où l'hôpital - lieu de naissance et de mort - est la métaphore d'une nation déchirée entre avenir et passé, les pièces d'une malédiction qui s'acharne, depuis un demi-siècle, à susciter la discorde et les luttes fratricides.
Un roman, on ne le sait que trop, d'une dramatique actualité.