Vu par nous, et parfois par les étrangers, il existe une certaine forme de malheur politique français. La France serait entrée dans un cercle de déclin économique : ayant perdu son statut de grande puissance, elle serait condamnée à la stagnation, mais aussi à la faillite sociale, éducative et culturelle. Au-delà du cliché du « village gaulois », elle connaîtrait une classe politique paralysée et incapable de conduire une action de redressement. Les thèses plus rassurantes peinent à convaincre.
Cette thèse typiquement française a de fait une origine politique et intellectuelle. La France est prompte à embrasser des débats binaires dont la correspondance avec la réalité paraît ténue : exceptionnalisme contre perte de singularité dans le monde, libéralisme contre étatisme, laïcité contre multiculturalisme, diminution des inégalités contre dynamisme économique, individualisme contre sens de la communauté, pression fiscale contre augmentation de la part de gâteau, service public contre entreprise privée, ouverture à l’Europe et au monde contre protection et identité nationale, etc. Certaines de ces oppositions vont d’ailleurs bien au-delà du débat gauche-droite. Elles alimentent aussi dangereusement un radicalisme politique sans avenir. Cet essai, qui devrait inspirer les confrontations politiques de demain, montre qu’un autre point de vue, brisant avec ces oppositions révolues, est nécessaire pour retrouver le sens de l’action et sortir de la crise. Nous en avons les moyens : demain, la fin du malheur français ?
Cette thèse typiquement française a de fait une origine politique et intellectuelle. La France est prompte à embrasser des débats binaires dont la correspondance avec la réalité paraît ténue : exceptionnalisme contre perte de singularité dans le monde, libéralisme contre étatisme, laïcité contre multiculturalisme, diminution des inégalités contre dynamisme économique, individualisme contre sens de la communauté, pression fiscale contre augmentation de la part de gâteau, service public contre entreprise privée, ouverture à l’Europe et au monde contre protection et identité nationale, etc. Certaines de ces oppositions vont d’ailleurs bien au-delà du débat gauche-droite. Elles alimentent aussi dangereusement un radicalisme politique sans avenir. Cet essai, qui devrait inspirer les confrontations politiques de demain, montre qu’un autre point de vue, brisant avec ces oppositions révolues, est nécessaire pour retrouver le sens de l’action et sortir de la crise. Nous en avons les moyens : demain, la fin du malheur français ?