Créée dans Le Nouvel Observateur en 1964, la femme assise au nez énorme et aux cheveux raides a durant dix ans réjoui les lecteurs avec ses répliques déconcertantes.
Tour à tour solitaire et rêveuse, méchante ou attachante, elle converse avec un poulet, un escargot, un rat, ou une fillette faussement naïve et délurée. Les personnages inattendus et les situations insolites donnent à ces courtes scènes un ton poétique et absurde qui se démarque de la bande dessinée de l'époque. Souvent intemporel et elliptique, cet « humour du presque rien » comme l'écrivit Vialatte dans une de ses chroniques de La Montagne dresse en quelques traits un tableau féroce de la nature humaine.
Tour à tour solitaire et rêveuse, méchante ou attachante, elle converse avec un poulet, un escargot, un rat, ou une fillette faussement naïve et délurée. Les personnages inattendus et les situations insolites donnent à ces courtes scènes un ton poétique et absurde qui se démarque de la bande dessinée de l'époque. Souvent intemporel et elliptique, cet « humour du presque rien » comme l'écrivit Vialatte dans une de ses chroniques de La Montagne dresse en quelques traits un tableau féroce de la nature humaine.