« Ma mère est morte cet été. Le sol s’est dérobé sous mes pieds. J’ai perdu mes repères, tout autant que ma mère. Après la disparition de mes deux filles, la mort rôde une nouvelle fois. J’ai du chagrin, mais je ne peux pas le dire, ma mère me l’a toujours interdit. Une femme secrète, retenue, emmurée, droite, digne, qui détestait la maladie et l’hôpital. Pour elle comme pour les autres. A-t-elle aimé ses enfants ? Évidemment. Le leur a-t-elle dit ? Non. Les a-t-elle jamais embrassés ? Pas sûr. Combien de non-dits qui auront surgi entre pudeur et impudeur ? Des souvenirs lumineux d’enfance qui éclatent comme des bulles. »
Plus qu’une introspection, qu’une thérapie, ce livre est l’hommage d’un homme redevenu petit garçon.
Patrick Poivre D’Arvor