Patrick Tabarly est un homme discret. Il n’en est pas moins un témoin privilégié. Comme Éric, son frère aîné, il a connu les grandes heures de la voile française de la fin des années 1960 au début des années 1980. Il a surtout partagé au plus près le quotidien du « premier marin de France » disparu en mer d’Irlande il y a tout juste vingt ans. Avec lui, il a participé à la première navigation du mythique Pen Duick, remporté quantité d’épreuves et, ensemble, ils ont essuyé leur premier naufrage. Et c’est parce qu’il vouait à son aîné un respect sans borne que son regard, sans concession, a encore plus de prix.