C’est l’histoire d’un garçon qui vit seul avec sa mère dans un petit pavillon non loin d’une cité. C’est l’histoire d’un été, saison dangereuse et violente. C’est l’histoire de Jérémie qui s’ennuie et de son obsession pour Sami. L’histoire d’une désertion aussi. Il n’y a aucun espoir amoureux dans ce livre, parce que le corps prend tout, il est invasion de tout. C’est le feu, c’est l’attente, c’est la frustration. C’est le vide et le vertige. La jeunesse est un état sauvage où tout peut arriver, tout peut se détruire, parce que tout tient sur une seule force : le désir. Après Mes mauvaises pensées (prix Renaudot 2005), Nina Bouraoui revient au roman avec un narrateur masculin. Un roman incandescent et sensuel qui met à nu les tumultes et les fragilités de l’adolescence. De livre en livre, Nina Bouraoui affirme sa singularité, la grâce et la volupté d’une écriture envoûtante qui continue de nous éblouir.