Au lieu des larmes, il y a donc un livre, le premier livre à caractère autobiographique d’Éric Halphen, qui s’est rendu célèbre à ses dépens en instruisant l’affaire des HLM de Paris et en convoquant Jacques Chirac comme témoin. Il s’agit de la mère de l’auteur, une petite femme de soixante-huit ans, atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob : en quelques mois, sous les yeux de son fils, cette maladie l’emporte. Elle disparaît au début de l’automne dernier. En racontant jour après jour sans complaisance ni pathos ces tristes mois d’accompagnement, Éric Halphen n’hésite pas à remonter le temps, à brosser un portrait émouvant de la petite femme. Puis il élargit le cercle de famille, nous dit les siens, son père, sa sœur, mais aussi et surtout son jeune frère, Guillaume, atteint de schizophrénie, qui n’a cessé d’obscurcir la vie du petit cercle, et en particulier celle de la petite femme.