"Tout ce que l'on n'a pas saisi, pas entendu, tout ce que l'on a négligé, tous les êtres regardés distraitement, les moments vécus sans y être, les gestes réprimés, les mots contenus, la vérité mise au placard, tout cela un jour se dresse devant nous comme une montagne. Mon inquiétude devant Anielka est la rançon de tout ce que j'ai été et de tout ce que je n'ai pas su être, la sanction des offensives et des dérobades, la désignation des limites acceptées ou franchises, le solde de mes curiosités et des mes indolences, de mes émois et de mes dédains, de mes intelligences et de mes aveuglements. C'est tout ce que j'ai à donner, à chercher, à espérer dans la vie ; c'est aussi ma destruction, le rien qui m'envahit, la dispersion de ma cendre."
François Taillandier a publié sept romans dont Les Clandestins (prix Jean Freustié 1990), Les Nuits Blanches (prix Roger Nimier 1992), Mémoires de Monte-Christo (1994), Des hommes qui s'éloignent (1997), et un essai très remarqué, Aragon, 1897-1982, "Quel celui qu'on prend pour moi ?".
François Taillandier a publié sept romans dont Les Clandestins (prix Jean Freustié 1990), Les Nuits Blanches (prix Roger Nimier 1992), Mémoires de Monte-Christo (1994), Des hommes qui s'éloignent (1997), et un essai très remarqué, Aragon, 1897-1982, "Quel celui qu'on prend pour moi ?".