Cet ouvrage en trois parties s'articule autour de l'évocation de la vie et de l'oeuvre de Jean Sénac, poète algérien mort assassiné en 1973. Évocation centrée sur une pièce de théâtre, dont la publication coïncidera en septembre avec la représentation sur une scène du 20è arrondissement, après de multiples difficultés exposées dans une toute première partie : lettre ouverte au directeur d'un théâtre parisien subventionné, ayant refusé de faire représenter la pièce. Dans une mise en abyme, la pièce met en scène trois personnages qui sont en train de monter un spectacle autour de Jean Sénac ; ce faisant, ils livrent leurs réflexions à propos de ce poète maudit, apatride, ayant refusé la nationalité française et n'ayant pas obtenu la nationalité algérienne, mais qui choisit, lui, le français comme langue, comme asile poétique, et l'Algérie comme patrie, terre de soleil et d'amour où il trouve le réconfort auprès de jeunes hommes des quartiers déshérités.
Nombreuses sont les questions et les controverses que suscite le destin de cet homme, mort dans le plus grand dénuement et dans des circonstances restées obscures : la question des pieds-noirs et leur difficile engagement lors de la guerre d'Algérie (Sénac et Camus notamment optèrent pour des camps opposés), la question de l'homosexualité dans une société méditerranéenne qui prône la virilité comme valeur suprême, les modalités de l'indépendance algérienne et la dictature militaire qui a suivi. Michel del Castillo aborde lui-même ces questions dans sa troisième partie où il fait un parallèle entre le destin de Jean Sénac et celui de Pier Paolo Pasolini, cherchant à dévoiler ce que fut Sénac, entre poésie, amours brûlantes et engagement politique.
À la veille des manifestations culturelles de " l'Année de l'Algérie en France " qui se dérouleront en 2003, Michel del Castillo nous invite à une réflexion sans complaisance sur les événements passés et présents en Algérie et, à l'opposé de la mouvance bien-pensante et de toutes ces manifestations opportunistes, il pose une question incontournable pour l'avenir : " quand donc l'Algérie s'ouvrira-t-elle à la tolérance et à la démocratie ? "
Nombreuses sont les questions et les controverses que suscite le destin de cet homme, mort dans le plus grand dénuement et dans des circonstances restées obscures : la question des pieds-noirs et leur difficile engagement lors de la guerre d'Algérie (Sénac et Camus notamment optèrent pour des camps opposés), la question de l'homosexualité dans une société méditerranéenne qui prône la virilité comme valeur suprême, les modalités de l'indépendance algérienne et la dictature militaire qui a suivi. Michel del Castillo aborde lui-même ces questions dans sa troisième partie où il fait un parallèle entre le destin de Jean Sénac et celui de Pier Paolo Pasolini, cherchant à dévoiler ce que fut Sénac, entre poésie, amours brûlantes et engagement politique.
À la veille des manifestations culturelles de " l'Année de l'Algérie en France " qui se dérouleront en 2003, Michel del Castillo nous invite à une réflexion sans complaisance sur les événements passés et présents en Algérie et, à l'opposé de la mouvance bien-pensante et de toutes ces manifestations opportunistes, il pose une question incontournable pour l'avenir : " quand donc l'Algérie s'ouvrira-t-elle à la tolérance et à la démocratie ? "