Le premier roman de Marcela Iacub se présente comme un « faux » : le livre posthume qu?aurait laissé après sa mort le psychiatre Jean-Luc Jamet. Un faux livre mais un vrai roman, où le comique le dispute au tragique, où ? à la manière de Marie-France Hirigoyen dans Le Harcèlement moral ? le fameux Jean-Luc Jamet raconte huit cas clinique qui sont autant d?histoires d?amour qui finissent mal, très mal. Aimer tue, aimer certains individus, dangereux ou cruels, peut nous détruire et saccager notre vie amoureuse. Ainsi Jean-Luc Jamet se bat-il pour une société plus juste dans laquelle l?amour serait prohibé et ses victimes protégées par des lois qui feraient régner une justice arbitraire et totalitaire. La personnalité diabolique de Jean-Luc Jamet agit sur son lecteur et le transforme peu à peu en un pervers moral. On se surprend dès lors à surveiller les faits et les gestes de chacun, de chaque proie, de chaque bourreau. Qui aime perd, nous dit ce livre, qui nous révèle au passage autant de leçons que de conseils pour éviter de sombrer dans l?amour absolu. Ou, bien pire au contraire, et c?est la force étrange et maléfique de ce texte, pour accepter de sombrer, si tel est notre désir amoureux.